Pendant cinq jours, le comité scientifique de la « route de l’esclave » sous l’égide de l’UNESCO a tenu une conférence internationale au sein du Complexe Marina Resort dans la ville de Calabar (Etat de Cross river) NIGERIA. Sur le thème de « la traite négrière et l’esclavage dans le monde arabo musulman : une tragédie occultée et un héritage partagé »
La conférence a été ouverte par une session inaugurale sous la direction du Gouverneur de Cross River M Liyel Imok, du Ministre du tourisme , de la culture et de l’orientation nationale , des autorités coutumières et d’éminents universitaires.
Des chercheurs de renommée mondiale se sont relayés pour exposer les différents aspects la très complexe problématique de l’esclavage. Des communications allant des conditions des esclaves aux mouvements abolitionnistes, en passant par le rôle de l’Islam dans la lutte contre ce phénomène odieux ainsi que la vie des communautés noires dans les différents points de la planète.
Pas moins de 21 communications suivies d’une déclaration finale sur l’établissement d’un réseau de chercheurs autour de la question pour poursuivre la recherche se sont tenues
C’est dans ce cadre que le Recteur de l’Institut Internationale d’Etudes et de Recherches sur le Mouridisme (IIERM) Serigne Atou DIAGNE a présenté une communication autour du thème « pour une appréciation islamique de l’esclavage et de la traite négrière par Cheikh Ahmadou Bamba serviteur du Prophète Mouhammad (paix et salut de Dieu sur lui) et grand militant des droits de l’homme et des peuples ».
Une communication très appréciée comme en témoignent les débats suscités ainsi que les suites accordées aux problématiques soulevées dans la déclaration finale avec la mise en place du groupe de suivi sur la conférence de Calabar.
L’intérêt suscité par la communication du Responsable Moral au sein de la communauté scientifique et des représentations de l’UNESCO a grandement participé à une prise de conscience sur la nécessité d’une valorisation scientifique de la pensée de Cheikh Ahmadou Bamba. C’est du moins l’avis d’un chercheur africain qui, au regard de cette pensée et de son apport dans la libération de l’homme noir et de l’Islam en général, en conclut que "L’Afrique ne doit plus se suffire de l’importation d’idéologies mais doit plus œuvrer dans la proposition d’alternatives".
Outre le Responsable Moral de Hizbut-Tarqiyyah, il faut noter que le Sénégal était représenté par de grandes sommités telles que les Docteurs Bakary Samb, Abdou Rahman Ngaide et Ibrahima Seck, tous deux de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ils ont tous fait des communications très importantes qui ont rehaussé le débat sur la question de l’esclavage.
En marge du programme très chargé, le Recteur de L’Institut International d’Etudes et de Recherches sur le Mouridisme (IIERM ) , a visité, en compagnie des autres chercheurs, les sites historiques dont les musées de l’Etat du Cross River qui a joué un rôle capital dans la Traite Atlantique. Il a aussi été reçu par en dîner officielle par le Gouverneur de l’Etat de Cross River en présence de nombreux membres du gouvernement.
Rédaction de www.htcom
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