الْمَشْرَبُ الصًافِي مِنَ الْمَنْبَعِ الشًافِي
Al Mashrabu’ç çâfî minal manbahi’sh Shâfî : La fontaine pure émanant de la Source qui guérit
Ramadan 1444H - 2023 : Jour 27 : ÇIFÂTU ÇÂDIQIL MURÎD
« Çifâtu çâdiqil Murîd » est un poème de quatre vers écrit par Cheikh Ahmadou pour définir l’appellation de « Murid Saadiq » et lister les critères qui nous confèrent ce statut. Le poème éclaire ainsi la lanterne des uns et des autres. "Saadiq" est un qualificatif glorieux et apaisant que tout disciple mouride veut s’adjuger.
Selon le Cheikh, pour être un « Murid Saadiq », le premier critère est l’amour sincère pour le Maître spirituel (Aç çidqu fî mahabbatish-Shaykhi). L’auteur lui-même a donné le ton en disant que l’amour qu’il a pour le Prophète (PSL) a fait nourrir en lui tout autre amour ; a éteint en lui l’amour des biens, de la famille et de la progéniture. Ce fort sentiment a été le combustible qui l’a fait mouvoir en toutes circonstances, sa vie durant. C’est également à cause de cet amour qu’il a vécu toutes sortes d’exactions.
Notons en outre que ces fils lui ont rendu cet amour puisqu’ils ont, à leur tour, troqué ce lien filial contre celui de l’allégeance.
La deuxième condition est « le respect scrupuleux des recommandations du Maitre et le fait d’éviter ses interdits ». Ce critère est incontournable, car si le préalable de l’amour sincère est acquis, cette condition-ci coule de source. Rappelons que l’Islam est un chapelet de prescriptions, mais également une succession d’interdits. Le Cheikh, en tant coach spirituel, nous rappelle la loi et nous balise le chemin de sorte que ces prescriptions et interdits cadrent avec ceux d’Allah.
Le troisième critère revient à « arrêter de diverger, de tergiverser ou de remettre en cause le Maître spirituel ». Lorsque l’aspirant déclare sa fidélité à son Maître spirituel, il a le devoir de le suivre pas à pas.
Le quatrième et dernier critère commande de « préférer ce qu’il a choisi pour toi au lieu d’opérer ton propre choix ». D’ailleurs, une question de choix ne doit même pas être de mise dans nos rapports avec le Maître spirituel. La relation doit se termine par une extinction en lui.
Le Cheikh indique que celui qui réussit à respecter tous ces quatre critères peut véritablement répondre à l’appellation de « Muîd Saadiq ».
Commentaire : Serigne Mansour Seck (membre comité scientifique HT)
Restitution : Awa Tall Ba
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