الْمَشْرَبُ الصًافِي مِنَ الْمَنْبَعِ الشًافِي
Al Mashrabu’ç çâfî minal manbahi’s Shâfî : La fontaine pure émanant de la Source qui guérit
Ramadan 1444H :Jour 13 : SINDÎDI (suite)
Il est temps pour nous de scruter toutes ces choses méritoires et utiles que le Cheikh a formulées pour tout croyant dans le poème « Sindîdi ».
Commençons par le voile de la bonne santé. Le Cheikh écrit à cet effet au vers 14 : « Wa asbilanna haleynâ Rabbi hâfiyatan wa xablanâl qaçdafî’d dârayni yal Lâhu » (Fais descendre sur nous le voile de la bonne santé ; exauce nos vœux Ici-bas et dans l’Au-delà ». Il poursuit au vers 15 : « Ouvre-nous une porte de bienfaits », « Engage-nous dans le droit chemin » (vers 16), « Fais-nous obtenir complètement tout ce que nous désirons et tout ce que nous voulons atteindre ; accorde-nous tout ce que nous aurons à choisir » (vers 17). Ce dernier vers fétiche est souvent convoqué dans nos prières. Le Cheikh d’ajouter au vers 19 : « Accorde-nous une longue vie et procure-nous une excellente santé ; apporte-nous la Bonne Direction et la Félicité ».
À partir du vers 20, le Cheikh dresse une liste exponentielle de choses craintes et repoussantes contre lesquelles il demande la protection d’Allah. Cela va des calamités naturelles comme le tremblement de terre aux maladies (telle que la lèpre), la misère sociale, la famine ou même les fautes morales (telle que la calomnie).
Le vers 20 ouvre cette série de prières quand le Cheikh mentionne : « Écrase tous les ennemis qui veulent nous nuire ». L’auteur utilise un champ lexical d’une richesse inouïe de la chose la plus crainte : « Sois notre Protecteur contre toute cause de mort. » (vers 21). Scrutons à présent les vers 22, 23 et 24. En effet, les maux que l’auteur énumère sont de nature différente, mais cohabitent dans le même vers : « Préserve-nous de tout dommage, de tout sinistre, de la suffocation, des épreuves, du tremblement de terre, du malheur, de la pauvreté » (vers 22), « Préserve-nous de l’avilissement, de la pénurie, de l’achoppement, de la misère, de la défaite, de la soif, de la fin. » (vers 23). Le Cheikh d’ajouter au vers 24 qui montre la précision du détail : « Préserve-nous de la chaleur, du froid, du pillage, de la calamité, de la vengeance, de l’égarement, du boitement, du chagrin ».
La liste étant non exhaustive, opérons un tri sur ce qui reste, car le Cheikh évoque d’autres maux qui révèlent un savoir encyclopédique. Il parle ainsi des insectes, du dérangement de l’esprit, de la lèpre, de l’épidémie, de l’incendie, de la noyade, de l’eclair, du vol, de la transformation en monstre...
Le vers 28 qui clôt l’énumération mérite également d’être analysée. Le plus subtil est lorsque le Cheikh dit : « Wa min qabîhati dunyâ summa âqiratan » (la laideur de ce monde et celle de l’Au-delà). Relevons que dans sa pédagogie, l’auteur commence par des maux qui peuvent sembler importants pour certains, mais en réalité le dernier mal qu’il a évoqué s’avère le plus corrosif.
En définitive, sur la foi de ces vers, nous pouvons conclure que la lecture de « Sindîdi » permet de réussir deux choses : le bénéfice charismatique lié à l’œuvre et le respect, dans les règles de l’art, de la manière dont nous devons adresser des demandes au Seigneur.
A suivre...
Commentaire : Serigne Mansour Seck (membre comité scientifique HT)
Restitution : Awa Tall Ba
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