الْمَشْرَبُ الصًافِي مِنَ الْمَنْبَعِ الشًافِي
Al Mashrabu’ç çâfî minal manbahi’sh Shâfî : La fontaine pure émanant de la Source qui guérit
Ramadan 1444H - 2023 : Jour 24 : JAWÂBU SOKHNA PENDA DIOP
« Jawâbu Sokhna Penda Diop » (Réponse à Sokhna Penda Diop) est un poème de 12 vers écrit par Cheikh Ahmadou Bamba dans la métrique « Rajaz ». Il regroupe des recommandations très précieuses destinées à une personne bien ciblée. Dans le préambule, le Cheikh prend soin de mentionner qu’il s’agit de Sokhna Penda Diop. Rappelons que cette fervente disciple était la vertueuse compagne de son oncle paternel.
Les recommandations commencent dès le premier vers : « Je te recommande la patience et la persévérance dans la crainte de ton Seigneur en public comme en privé ». Ici deux vertus qui se détachent, à savoir le « Sabr » (la patience) et la « Taqwâ » (la Crainte révérencielle). Khadimou Rassoul s’adresse ainsi à Sokhna Penda Diop, à toutes les femmes, mais par élargissement à tous les hommes. Craindre Dieu est en effet la recommandation phare destinée au musulman. Quant à la patience, elle est l’injonction la mieux partagée dans l’Islam parce qu’Allah "est avec les patients".
Au vers 2, l’auteur déclare : « Repens-toi constamment en Dieu et persévère toujours à accomplir le bien. Ne te tourne jamais vers autre chose que la droiture ». Rappelons que l’Islam ne va pas sans cette mansuétude d’Allah qui prit sur Lui de donner aux musulmans l’opportunité de se ressaisir, de rebondir, après une méprise.
Le Cheikh ajoute au vers 3 : « Sois humble et agis toujours dans la discrétion ; évite d’élever la voix ; ainsi tu obtiendras l’agrément de Dieu ».
Nous remarquons que le poème est un chapelet de vertus que le musulman doit acquérir vaille que vaille. Parmi elles on peut citer la patience, la crainte de Dieu, le repentir, la discrétion, l’humilité, etc. Notons que la vie d’un musulman est une éternelle quête pour s’attirer de toutes ces vertus.
Au vers 4, l’auteur indique : « Durant le restant de tes jours, ne te dirige jamais vers quelque chose dont le caractère licite n’est point évident ». C’est une invite implicite à ne pas poser des actes dont on ignore la réglementation ou la législation qui la sous-tend. Notons que si l’Islam encourage la femme à avoir comme conjoint un homme qui craint Dieu, c’est parce que l’époux a le devoir d’apprendre à sa femme les rudiments de sa religion s’il en est capable. Dans le cas contraire, sa responsabilité est engagée.
À suivre...
Commentaire : Serigne Mansour Seck (membre comité scientifique HT)
Restitution : Awa Tall B Ba
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