الْمَشْرَبُ الصًافِي مِنَ الْمَنْبَعِ الشًافِي
Al Mashrabu’ç çâfî minal manbahi’s Shâfî : La fontaine pure émanant de la Source qui guérit
Ramadan 1444H - 2023 : Jour 17 : LA LÉGENDAIRE BATAILLE DE BEDR
La thématique des Gens de Bedr (Jundul-lâhi) nous intéresse aujourd’hui, ces combattants étant très présents dans les écrits du Cheikh.
Le premier élément transcendant qui doit être mis en évidence est la présence quasi-permanente des Gens de Bedr dans la vie du Cheikh. Pourtant, ces vaillants combattants n’ont pas été ses contemporains.
Notons que l’Islam a connu plusieurs batailles, mais les combattants qui y ont participé sont identifiés par rapport à celle de Bedr. Cette dernière était inégalée. En effet, les troupes des musulmans n’étaient qu’au nombre de 313, moins armés tandis que les mécréants étaient plus de 1000. La victoire a pourtant été éclatante parce que le Seigneur est venu au secours des musulmans en leur envoyant 3000 anges pour combattre à leurs côtés.
Rappelons que Bedr était un guet-apens en guise de représailles de tout ce que les musulmans avaient perdus à la Mecque. Toutefois, la raison profonde tenait au contrat que les musulmans avaient conclu avec Dieu Le Très-Haut par le truchement du Prophète (PSL) indiquant qu’ils donneraient leurs vies et leurs biens en contrepartie du Paradis. Bedr est la mise en pratique de ce contrat comportant cette clause essentielle : « Vous tuerez et vous vous ferez tuer. »
Pour faire partie des gens de Bedr dont le degré est supérieur, Cheikh Ahmadou Bamba s’est très tôt engagé. Le Prophète (PSL) lui a toutefois signifié que ces combattants avaient versé leur sang. Or, cette prescription était abrogée. Cependant, faire partie d’eux exige une contrepartie, celle de supporter des épreuves très lourdes, les assumer sans broncher. Au nom de ce contrat, le Cheikh supporta, 33 ans durant, toutes sortes de supplices qui l’ont mené au Gabon, en Mauritanie, à Thieyène et à Diourbel.
Dans « Jazâ-u Shakkûr », le Cheikh montre qu’à son arrivée à Kokki, il sentit le besoin de versifier les noms des Gens de Bedr (Asmâ-u Ahli Badrin).
Le Cheikh magnifie ces combattants et leur voue un amour incommensurable. Raison pour laquelle ils sont convoqués dans nombre de ses écrits. Dans « Mawâhibu », il dit : « Kulun shujâ-u » (Ce sont tous des preux combattants), « Nîlu wa nâlu » (Prenant et se faire prendre). Il mentionne également dans « Wal Baladu » : « Ces Gens de Bedr ont élevé l’Islam et ont chassé les crapules et les transgresseurs ». Dans « Muqaddamâtul Amdâh », il écrit : « Ce sont des lions pour les ennemis ; ce sont également des flambeaux dans l’obscurité ».
Ceci est un maigre échantillon par rapport à tout ce que le Cheikh a dit sur eux.
En outre, sans ambiguïté, le Cheikh déclare dans un de ses écrits : « Dieu m’est témoin que je fais partie des Gens de Bedr ; le rebelle a peur de moi ». Soulignons qu’au départ, le Cheikh souhaitait simplement faire partie d’eux, mais il a glané des titres encore plus grands parmi lesquels : l’intercesseur des siens et le serviteur du Prophète Mouhamed (PSL) à demeure. Ce dernier titre le charme plus que tout autre. Il dit d’ailleurs : « Je vais oeuvrer pour Lui jusqu’à la fin des temps ».
Commentaire : Serigne Mansour Seck (membre comité scientifique HT)
Restitution : Awa Tall Ba
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