118. « Ses
compagnons combattants rencontrèrent
une difficulté, lorsqu’ils furent pris
au dépourvu par un grand nombre de libertins
fort hautains 119.
Il [le Prophète] apparut telle une Pleine
Lune le Jour de Bedr en Tête des musulmans,
avec l’intention
d’élever la Voix de CELUI Qui Exalte leur
Volonté 120.
Car, Seul parmi ses compagnons, une cohue de damnés
qui n’est jamais reconnaissante aux Bienfaits
[de DIEU] Lui vint ce Jour, Le prenant à partie 121.
Les gens imbus de vertus furent conduits à Bedr
par leur bonheur ; et chacun, résolu, comptait
entièrement sur DIEU 122.
Les compagnons se précipitèrent ensemble,
en vertu de leur attachement au Prophète pour
l’Amour de leur CREATEUR, de manière à exclure
toute accusation 123.
Il y’avait parmi eux les califes : le
véridique
(Abû Bakr), de même que CUmar, CUthmân,
ainsi qu’Ali, celui qui passionne les érudits 124.
Car le cœur de CUthmân était
présent
parmi eux comme tous les combattants ; quant aux
trois autres, leur présence physique n’était
pas occulte 125.
Le véridique (Abû Bakr) L’a
cru d’emblée sur parole par la Vérité, étant
soumis et exempt d’hésitation 126.
Le discriminateur loyal (Fârûqul Hudâ),
en l’occurrence CUmar, s’est séparé du
doute ; et l’homme au deux lumières
(Uthman) s’est accordé le bénéfice
de la circonstance sans peine 127.
Puis l’éminent ’Ali a fini par
obtenir un rang plus élevé, car il n’a
cessé de traverser l’armée des
ennemis 128.
Que l’Agrément de DIEU se répande
sur eux tout le temps, comme la Lumière qui éloigne
des ténèbres se répandait sur
eux pour les éclairer 129.
Ils ont des prodiges extraordinaires qui ont conduit
vers nous une joie nous apportant des avantages dont
la sérénité n’est jamais
troublée 130.
Grâce à eux,
DIEU Qui est avec nous, nous a épargnés,
sans peine, du combat jusqu’à Son
Paradis et ce, par Pure Grâce 131.
Ils ont tué les ennemis de DIEU, depuis
qu’ils
se sont révélés avec leurs manœuvres
le Jour de Bedr, chacun d’eux s’étant
abandonné à DIEU 132.
Lorsque devant eux, ils aperçurent les ennemis,
Il [le Prophète] leur apprit des choses qui
nous réjouissent perpétuellement 133.
Le Prophète se concerta alors avec ses compagnons
pour les honorer, et ensuite déboucha la caravane
d’Abû Sufiyân 134.
Sans leur malheur, ils ne se seraient pas dirigés
vers Bedr, mais ils sont, quant à eux, des aveugles
frappés de mutité 135.
Si ce n’était pas à cause du
bonheur de tous les compagnons du Prophète,
ils ne se seraient pas dirigés vers leur
Bedr, chacun très résolu 136.
Ils marchèrent, les uns hardiment, les autres
intrépides, vers Bedr, pour le succès
des bienheureux et le malheur des perdants, cela est
bien connu 137.
DIEU, le TRES-HAUT, possède en cela un Secret
Intact qu’IL confie aux Sages dans Ses Décrets 138.
Après
s’être concertés [auxiliaires
et émigrés], ils vinrent avec leurs avis ;
parmi eux, SaCd tint des propos qui levèrent
toute équivoque 139.
Puis Ibnul ’Aswad manifesta son accord à ce
que le Prophète les mena [eux Ançârs],
fût-il jusqu’à « Barkul
Ghimâd », témoignant d’une
sincérité à toute épreuve 140.
Notre seigneur CUmar le discriminateur (Al Fârûq)
fit après ces deux une déclaration sur
la supériorité numérique des ennemis
sur les musulmans 141.
Ils firent la course vers Bedr après leur
détermination
et allumèrent le feu du combat de grande envergure 142.
Ils employèrent les sabres et les lances
entre eux, de sorte que la poussière s’éleva épaisse
vers le ciel 143.
Le MAITRE du Trône apporta une Armée
[Céleste] contre laquelle une troupe de muets
sourds à Ses Signes ne saurait lutter de pieds
fermes 144.
Une Cavalerie d’Anges armés de Lances
mit en déroute à Bedr une cohorte de
sourd muets 145.
Un millier (d’Anges), suivi de mille et mille
autres, marchèrent précipitamment sur
des cadavres en ce temps-là, et ce, de la Part
du SEIGNEUR GLORIEUX 146.
Lorsqu’ils
parvinrent à Bedr, il y’avait
parmi eux l’Archange Gabriel sur (Hayzûm),
[sa monture] qui est impétueuse 147.
Ils allèrent à l’encontre de
tout mécréant et de tout superbe,
en provenance du Ciel, telle une averse drue et
abondante 148.
Leur nuage de poussière voilant les vallées
de montagnes, Gabriel criant avec satisfaction « En
avant Hayzûm » ; et la Meilleure
Créature effectua le jet [de sa poignée
de sable] 149.
Ainsi apparut dans son égarement Abû Jahl
qui fut désabusé [informé de la
réalité amère] par un homme de
la Bonne Voie qui lui amputa aussitôt la jambe
et le mit à mort 150.
S’il était
sain d’esprit, il aurait
signé la paix avec Lui [le Prophète]
avant que ne s’allumât le feu de la guerre
qui terrifie 151.
Mais le sens du mot constituant la deuxième
partie de son sobriquet l’a poussé au
malheur, car le sort dévolu à chacun
s’accorde au sens de son nom 152.
Si ce n’était pas à cause de
la damnation, il ne se serait pas mesuré à Celui
sans qui le CREATEUR n’aurait rien créé 153
Sur Lui, la Prière de CELUI Qui Lui a fait
Don du Miracle, par le Jet [de sa poignée de
sable] qui a semé la peur dans l’armée
ennemie, aussitôt mise en débandade 154.
Les Signes de la Vérité ne sont cachés à personne,
sauf à celui dont le cœur est frappé de
cécité 155.
La cécité du cœur est une maladie
incurable qui n’a de remède que par l’entrée
de sa victime dans le Feu Flambant (Lazhâ) qui
est la Demeure de l’injuste » |