17ème jour du mois de Ramadan : La célèbre et historique Bataille de Bedr. Un tournant décisif pour la survie de l’Islam

Le dix septième (17ème) jour du mois béni de Ramadan est une date pleine d’enseignements dans l’histoire de l’Islam : il marque la légendaire bataille de Badr.Cette bataille qui a opposé, un vendredi de l’an deux (2) de l’hégire, musulmans exilés à Médine et mécréants qurayshites de la Mecque.


La célèbre et historique Bataille de Bedr
Historique

Le
dix septième (17ème) jour du mois
béni de Ramadan
est une date pleine d’enseignements
dans l’histoire de l’Islam : il marque la
légendaire bataille de Badr.

Cette
bataille qui a opposé, un vendredi de
l’an deux (2) de l’hégire, musulmans exilés à Médine
et mécréants qurayshites de la
Mecque, a marqué un tournant décisif
dans la mission apostolique du Prophète
Mouhammad (Paix et Salut sur Lui) et dans l’expansion
de l’Islam naissant.


Le champ de bataille de Bedr

Après douze années de brimades, de tortures
et de vexations vécues à la Mecque, le
Prophète (Paix et Salut sur Lui), reçut
de son Seigneur l’ordre d’émigrer à Médine
avec les nouveaux convertis pour servir la cause de
Dieu. Ils sont partis laissant derrière eux
familles et biens.

Cependant
malgré l’exil, les mécréants
mecquois continuaient toujours à être
un réel danger pour les musulmans à cause
de leur puissance militaire et de leur influence dans
la zone. Mouhammad Rassoul Lah (Paix et salut sur Lui)
et ses compagnons étaient donc obligés
de trouver des moyens de défense, pour venir à bout
de cette menace permanente.

Le
Prophète était accompagné de
trois cent treize compagnons dont soixante dix-sept émigrés
de la Mecque (Muhàjirûn) et deux cent
trente six habitants de Médine (Ansàr).
L’armée musulmane était moins armée

que celle des mécréants et était
presque dépourvue de provisions. Elle comptait
deux chevaux et environ soixante dix chameaux.

Quant
aux mécréants, guidés par
Satan le lapidé, ils étaient bien préparés
et avaient suffisamment de montures. De plus, leur
provision pour une journée était l’équivalent
de ce que les musulmans consommaient pendant un mois.
Les mécréants avaient aussi plus d’expérience
en matière de guerre.

Malgré l’inégalité des
forces, les croyants décidèrent à l’unanimité,
en guise de fidélité à leur engagement
vis-à-vis de Dieu et derrière le Prophète
(Paix et Salut sur Lui) de combattre les ennemis de
Dieu.

La
bataille se solda par une victoire éclatante
des musulmans appuyés par une escorte de trois
milles anges sous la conduite de Seyyidinâ Jibril
(caleyhi salam) et une défaite inoubliable des
mécréants.

S’adressant à son prophète (Paix
et Salut sur Lui) au sujet de cette bataille, Allah
Lui dit dans le Saint Coran :

« Allah
vous a donné la victoire, à Badr
alors que vous étiez humiliés. Craignez
Allah donc. Afin que vous soyez reconnaissants » (S3.V123).

Plus
loin, il ajoute :

« 
(Rappelez-vous), quand Allah vous promettait qu’une
des deux bandes sera à vous. Vous désiriez
vous emparer de celle qui était sans armes,
alors qu’Allah voulait par Ses paroles faire triompher
la vérité et anéantir les mécréants
jusqu’au dernier ". (S8V7)

« Afin qu’Il fasse triompher la vérité et
anéantir le faux, en dépit de la répulsion
qu’en avaient les criminels ». (S8V8)

« (Et rappelez-vous) le moment où vous
imploriez le secours de votre Seigneur et qu’Il vous
exauça aussitôt : "Je vais vous aider
d’un millier d’Anges déferlant les uns à la
suite des autres". » (S8V9)

« Allah ne fit cela que pour (vous) apporter
une bonne nouvelle et pour qu’avec cela vos cœurs
se tranquillisent. Il n’y a de victoire que de la part
d’Allah. Allah est Puissant et Sage. » (S8V10)

« Et s’ils veulent te trahir..., c’est
qu’ils ont déjà trahi Allah [par la mécréance] ;
mais Il a donné prise sur eux [le jour de Badr].
Et Allah est Omniscient et Sage. » (S8 V71)

Dans
le sermon qu’il a prononcé à l’approche
de la célébration du Grand Magal de Touba
2002, Serigne Saliou Mbacké nous fait savoir
que lorsque Satan, qui au début, faisait savoir
aux mécréants que personne ne pouvait
les vaincre et qu’il était leur protecteur,
se rendit compte que les anges étaient venus
en renfort et remarqua la présence de ces illustres
anges (Jibrîl, Mikà’îl, Isràfîl
et cazrà’îl) qui l’avaient
chassé lors de son expulsion du royaume d’Allah,
il fut frappé d’une grande panique et
prit la fuite en disant : "je vois ce que vous
ne voyez pas." (S 2V318)

Le
Saint Coran dit encore :

-
Et aussi, au moment de la rencontre, Il vous les
montrait peu nombreux à vos yeux, de même
qu’Il vous faisait paraître à leurs yeux
peu nombreux afin qu’Allah parachève un ordre
qui devait être exécuté. C’est à Allah
que sont ramenées les choses. (S8V44)

C’est la raison pour laquelle à la fin
de la bataille, Dieu s’adressa au Prophète
(Paix et Salut sur Lui) et aux musulmans en ces termes :

-
Ce n’est pas vous qui les avez tués : mais
c’est Allah qui les a tués. Et lorsque tu lançais
(une poignée de terre), ce n’est pas toi qui
lançais : mais c’est Allah qui lançait,
et ce pour éprouver les croyants d’une belle épreuve
de Sa part ! Allah est Audiant et Omniscient.

Ecrits du Cheikh au sujet de la Bataille de Bedr

Dans
certains de ses écrits, Cheikh Ahmadou
Bamba évoque cet événement historique
qui marque le début de l’épanouissement
de l’Islam et en tire des enseignements.
Il décrit la bravoure et la détermination
avec lesquelles les croyants ont préparé cette
bataille malgré leur petit nombre. Il nous
parle également de la victoire éclatante
obtenue par l’appui du Seigneur qui fit descendre
3000 anges en aide à son Messager.
Nous vous présentons deux extraits sur la
légendaire bataille de Bedr. Le premier est
extrait de son poème MIMIYA (rime anonyme
en Mîm) et le second de l’Attirance
des cœurs Jazbul Qulub).


MIMIYA
(rime anonyme en Mîm)

 Vers
118 à 155

118. « Ses
compagnons combattants rencontrèrent
une difficulté, lorsqu’ils furent pris
au dépourvu par un grand nombre de libertins
fort hautains

119.
Il [le Prophète] apparut telle une Pleine
Lune le Jour de Bedr en Tête des musulmans,
avec l’intention
d’élever la Voix de CELUI Qui Exalte leur
Volonté

120.
Car, Seul parmi ses compagnons, une cohue de damnés
qui n’est jamais reconnaissante aux Bienfaits
[de DIEU] Lui vint ce Jour, Le prenant à partie

121.
Les gens imbus de vertus furent conduits à Bedr
par leur bonheur ; et chacun, résolu, comptait
entièrement sur DIEU

122.
Les compagnons se précipitèrent ensemble,
en vertu de leur attachement au Prophète pour
l’Amour de leur CREATEUR, de manière à exclure
toute accusation

123.
Il y’avait parmi eux les califes : le
véridique
(Abû Bakr), de même que CUmar, CUthmân,
ainsi qu’Ali, celui qui passionne les érudits

124.
Car le cœur de CUthmân était
présent
parmi eux comme tous les combattants ; quant aux
trois autres, leur présence physique n’était
pas occulte

125.
Le véridique (Abû Bakr) L’a
cru d’emblée sur parole par la Vérité, étant
soumis et exempt d’hésitation

126.
Le discriminateur loyal (Fârûqul Hudâ),
en l’occurrence CUmar, s’est séparé du
doute ; et l’homme au deux lumières
(Uthman) s’est accordé le bénéfice
de la circonstance sans peine

127.
Puis l’éminent ’Ali a fini par
obtenir un rang plus élevé, car il n’a
cessé de traverser l’armée des
ennemis

128.
Que l’Agrément de DIEU se répande
sur eux tout le temps, comme la Lumière qui éloigne
des ténèbres se répandait sur
eux pour les éclairer

129.
Ils ont des prodiges extraordinaires qui ont conduit
vers nous une joie nous apportant des avantages dont
la sérénité n’est jamais
troublée

130.
Grâce à eux,
DIEU Qui est avec nous, nous a épargnés,
sans peine, du combat jusqu’à Son
Paradis et ce, par Pure Grâce

131.
Ils ont tué les ennemis de DIEU, depuis
qu’ils
se sont révélés avec leurs manœuvres
le Jour de Bedr, chacun d’eux s’étant
abandonné à DIEU

132.
Lorsque devant eux, ils aperçurent les ennemis,
Il [le Prophète] leur apprit des choses qui
nous réjouissent perpétuellement

133.
Le Prophète se concerta alors avec ses compagnons
pour les honorer, et ensuite déboucha la caravane
d’Abû Sufiyân

134.
Sans leur malheur, ils ne se seraient pas dirigés
vers Bedr, mais ils sont, quant à eux, des aveugles
frappés de mutité

135.
Si ce n’était pas à cause du
bonheur de tous les compagnons du Prophète,
ils ne se seraient pas dirigés vers leur
Bedr, chacun très résolu

136.
Ils marchèrent, les uns hardiment, les autres
intrépides, vers Bedr, pour le succès
des bienheureux et le malheur des perdants, cela est
bien connu

137.
DIEU, le TRES-HAUT, possède en cela un Secret
Intact qu’IL confie aux Sages dans Ses Décrets

138.
Après
s’être concertés [auxiliaires
et émigrés], ils vinrent avec leurs avis ;
parmi eux, SaCd tint des propos qui levèrent
toute équivoque

139.
Puis Ibnul ’Aswad manifesta son accord à ce
que le Prophète les mena [eux Ançârs],
fût-il jusqu’à « Barkul
Ghimâd », témoignant d’une
sincérité à toute épreuve

140.
Notre seigneur CUmar le discriminateur (Al Fârûq)
fit après ces deux une déclaration sur
la supériorité numérique des ennemis
sur les musulmans

141.
Ils firent la course vers Bedr après leur
détermination
et allumèrent le feu du combat de grande envergure

142.
Ils employèrent les sabres et les lances
entre eux, de sorte que la poussière s’éleva épaisse
vers le ciel

143.
Le MAITRE du Trône apporta une Armée
[Céleste] contre laquelle une troupe de muets
sourds à Ses Signes ne saurait lutter de pieds
fermes

144.
Une Cavalerie d’Anges armés de Lances
mit en déroute à Bedr une cohorte de
sourd muets

145.
Un millier (d’Anges), suivi de mille et mille
autres, marchèrent précipitamment sur
des cadavres en ce temps-là, et ce, de la Part
du SEIGNEUR GLORIEUX

146.
Lorsqu’ils
parvinrent à Bedr, il y’avait
parmi eux l’Archange Gabriel sur (Hayzûm),
[sa monture] qui est impétueuse

147.
Ils allèrent à l’encontre de
tout mécréant et de tout superbe,
en provenance du Ciel, telle une averse drue et
abondante

148.
Leur nuage de poussière voilant les vallées
de montagnes, Gabriel criant avec satisfaction « En
avant Hayzûm » ; et la Meilleure
Créature effectua le jet [de sa poignée
de sable]

149.
Ainsi apparut dans son égarement Abû Jahl
qui fut désabusé [informé de la
réalité amère] par un homme de
la Bonne Voie qui lui amputa aussitôt la jambe
et le mit à mort

150.
S’il était
sain d’esprit, il aurait
signé la paix avec Lui [le Prophète]
avant que ne s’allumât le feu de la guerre
qui terrifie

151.
Mais le sens du mot constituant la deuxième
partie de son sobriquet l’a poussé au
malheur, car le sort dévolu à chacun
s’accorde au sens de son nom

152.
Si ce n’était pas à cause de
la damnation, il ne se serait pas mesuré à Celui
sans qui le CREATEUR n’aurait rien créé

153
Sur Lui, la Prière de CELUI Qui Lui a fait
Don du Miracle, par le Jet [de sa poignée de
sable] qui a semé la peur dans l’armée
ennemie, aussitôt mise en débandade

154.
Les Signes de la Vérité ne sont cachés à personne,
sauf à celui dont le cœur est frappé de
cécité

155.
La cécité du cœur est une maladie
incurable qui n’a de remède que par l’entrée
de sa victime dans le Feu Flambant (Lazhâ) qui
est la Demeure de l’injuste »


Attirance
des cœurs (Jazbul Qulûb)

Dans
l’Attirance des cœurs (Jazbul Qulub) du
vers 112 au vers 132, le Cheikh Ahmadou Bamba aborde également
cette bataille légendaire :

112.
(Seigneur !)
accorde Ta Prière au Lion qui
a apporté la Solution le Jour de Bedr avec ses compagnons
orthodoxes, car Il honora sa Grande Promesse

113.
Accorde Salut et Gloire à la Pleine Lune qui
a dissipé les ténèbres des cœurs,
aux possesseurs des degrés supérieurs et à sa
faction

114
Le Meilleur des hommes émergea au milieu de
la Meilleure faction vers les superbes, et ce, comme
une Lune
au milieu des étoiles

115.
Le Jour où le combat fut âpre, le Jour
où l’affrontement
fut à son paroxysme, le Jour où les braves
hommes se firent connaître, le Jour de l’Agrément
et de la Disgrâce

116.
Ce Jour-là fut triomphal pour les hommes de
la Droiture, un bénéfice pour ceux qui
veulent s’élever à un rang supérieur
et un Jour de vertu pour toute personne soumise

117.
Un Jour où le SEIGNEUR des créatures
accorda la Rémission à tous ceux qui
prirent part au combat, de leurs péchés
insignes et véniels

118.
Les compagnons qui sont des hommes destinés
au bonheur rencontrèrent ce Jour les rebelles
condamnés
au malheur ; et ils étaient tous [les compagnons)
des lions furieux, hautement résolus

I119.
ls [les compagnons] s’étaient tous précipités
délibérément vers la mort, chacun
d’eux faisant preuve de bravoure, cherchant la rencontre
ou l’achoppement, pour l’amour de l’Effaceur
de l’angoisse

120.
Ils ont pris d’assaut ceux dont le Plus Eminent
des Intercesseurs leur avait prédit la mort, au
point où la poussière ne manqua de se soulever
entre poltrons et braves

121.
Puis vinrent du Ciel des Chevaux et une Très
Grande Armée à destination du Chef des
honorables, pour un bonheur sans inquiétude

122.
Le SEIGNEUR L’a secouru en effectif [pour L’honorer]
par une Armée d’Anges de Grande Importance,
mais pas pour la bataille ; "Ils" décimèrent
les présomptueux

123.
On compte parmi ces Anges, lorsqu’ils arrivèrent,
son Glorieux Ami Gabriel, l’Excellent Appui, monté sur
un Gigantesque Etalon

124.
Ils s’empressèrent à la confrontation,
munis de sabres et de lances, par amour de la vertu et
du bonheur, derrière le Plus Eminent Dirigeant

125.
Et parmi eux, on notait le clairvoyant, notre seigneur
très
heureux, le plus sincère de ceux qui
croient au Hachémite Bien Connu

126.
Le grand véridique, l’imposant, le révéré,
son compagnon tout patient dans la grotte, en plus de la
Compagnie de DIEU, le TRES ?SAVANT

127.
Et parmi eux, il y avait le bénéficiaire
de la Bonne Nouvelle dans tout acte de justice, notre seigneur
cUmar, le consulté, qui est la gloire de tout musulman

128.
Il y avait également parmi eux, celui qui a épousé les
deux filles du Chef des Vertueux - qui constituent deux
lumières - depuis qu’il a obtenu le bonheur
de la rémission de tout péché

129.
Notre seigneur paré de vertus, en l’occurrence
Uthman, qu’ils ont assassiné alors qu’il
lisait le Livre Sacré du POURVOYEUR des Dons

130.
Et encore parmi eux, le destructeur de l’idolâtrie,
le père de Al Husayn et de Al Hasan,"la porte
des sciences" ; il est le beau-fils (du Prophète),
le père des nobles étoiles

131.
Notre seigneur anobli, son Ali qui est insigne, le
tueur des
ennemis, l’intrépide, l’effaceur
de malheur et de tristesse

132.
C’est
en ce Jour que nous avons acquis la garantie contre
l’inquiétude, contre la peine et la
honte, contre la tristesse et le regret »

 


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